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Easter Sunday 2020

Preacher: Todd Burkes | Series: Online Services (confinement) | Lire la transcription en français

Attention révélation : Les ténèbres ne l’emportent pas sur la Lumière

Bonjour. Ou bon après-midi. Qui sait l’heure qu’il sera lorsque vous écouterez ce message. Quoiqu’il en soit, il a été planifié pour que vous puissiez l’écouter le dimanche de Pâques. Le dimanche de la Résurrection. La tradition veut que dans les églises du monde entier, le jour du dimanche de Pâques, quelqu’un dise “Il est ressuscité !” et que la congrégation ou la personne à qui l’on s’adresse réponde : “Il est vraiment ressuscité !”.

C’est un appel et une réponse de joie qui ont pour objectif de nous rappeler que Jésus a été ressuscité d’entre les morts : le point central de la foi chrétienne. Cette foi met en avant un principe que l’on retrouve tout au long des Écritures, et je dirais même plus, dans la nature et la création.

C’est l’idée que des ténèbres les plus sombres, la lumière émerge. Que la résurrection et la vie font toujours suite à la destruction et la mort.

Cela a toujours été un concept important pour les gens de foi. Mais cette année, alors que le monde fait face à l’incertitude et la peur que cause la pandémie qui affecte la planète entière, il semble d’autant plus important. Beaucoup d’entre nous sont confrontés à ces ténèbres aujourd’hui, que ce soit à cause de l’existence et de la menace de la maladie, ou à cause des difficultés financières liées au confinement que nous sommes en train de vivre. Aucun de nous ne sait où cela va nous mener.

Mais une fois de plus, il nous faut nous enraciner dans les fondations de ces croyances qui ont soutenu des générations et ont permis aux hommes de traverser des guerres, des famines, des persécutions et des calamités. Mais aussi des tragédies personnelles, des déceptions, des relations brisées…

La lumière brille dans les ténèbres. Avec les ténèbres en arrière-plan, Dieu révèle son amour. C’est dans l’obscurité que la lumière brille avec le plus d’éclat.

Peut-être l’évangile de Jean est-il celui qui exprime cela de la meilleure manière, dès la première ligne.

Jean 1

“Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2. Elle était au commencement avec Dieu. 3. Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5. La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie.”

Jean débute par “au commencement”, reliant Jésus à l’histoire éternelle du Dieu de l’ancien peuple d’Israël. Ce cycle de mort et de nouvelle naissance a aussi parcouru leur longue histoire. Obscurité et lumière. Leur histoire commence avec la mort de l’esclavage et l’oppression en Égypte, suivie de la résurrection par leur délivrance à travers la mer Rouge… Puis la mort de nouveau dans leur errance dans l’obscurité du désert pendant 40 ans, suivie de la résurrection encore lorsqu’ils ont enfin pris possession de la Terre Promise. Des générations plus tard, il y eut la mort de l’exil à Babylone puis la résurrection du retour en Israël… Et tout cela fut suivi de nouveau par les ténèbres de la domination romaine.

Ce sont dans ces ténèbres que Jésus est né. L’histoire de Noël a été placée par l’Église occidentale lors du solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année. La nuit la plus sombre, le froid le plus mordant.

Jean 1

C’était la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. 10. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a pas connue. 11. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue.
La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

La véritable lumière arrivait dans le monde, mais le monde n’était pas encore prêt à la recevoir. L’obscurité la plus sombre n’était pas encore là. La lumière n’était pas encore visible de tous.

C’est le problème que nous rencontrons tous dans l’obscurité. Nous ne sommes pas toujours capables de voir la lumière. Pâques nous entraîne à la rechercher. A nous attendre aux ténèbres. Mais pas à les éviter ou les fuir.

Considérez une fois encore le verset 5. Il dit que les ténèbres n’ont pas accueillies la lumière. Une autre traduction dit qu’elles ne se la sont pas appropriées.

En réalité, l’obscurité est au service de la lumière. Mais elle ne peut pas la surmonter ou prendre son contrôle. La lumière passe à travers. A la fin. Quand le moment est venu.

Je me souviens de la première fois que j’ai vu le lever de soleil lors d’une randonnée dans les Alpes. Nous avions marché dans la nuit pour arriver à l’endroit prévu et observer le lever de soleil… Il nous fallait suivre le guide. On ne connaissait pas le chemin. Le casque de certains d’entre nous était équipé de lumières qui nous aidaient à nous guider mais à chaque pas nous étions inquiets. Nous regardions le sol, en nous demandant quels insectes ou quelles bêtes se cachaient tout près.

Et puis, quand nous sommes arrivés au lieu d’où nous devions observer le lever de soleil, nous avons attendu dans le noir. Peu à peu, nous avons commencé à le voir émerger de derrière une montagne, à l’horizon. Un tout petit point au début, qui perce l’obscurité. Et puis très rapidement, son éclat pousse l’oeil à oublier la nuit au profit de la beauté de la lumière.

Il en est de même dans les plus sombres ténèbres de nos vies. A un moment, la lumière commence à percer et capture notre attention. Elle donne à nos âmes un message qui rétablit la vie. Les ténèbres deviennent un arrière-plan et non plus le point d’attention principal.

J’ai eu une expérience similaire au Burundi en Afrique. Je ne m’étais jamais retrouvé dans des ténèbres si intenses. Il n’y avait aucune lumière dans la brousse. Le soir est tombé plus vite que nous le pensions. Au début, j’ai eu peur parce que je suis un homme de la ville. J’étais entourée de chauve-souris, de serpents et de sangliers certainement, et qui sait quels autres animaux encore. Et puis j’ai remarqué le ciel. Une voûte d’étoiles telle que je n’en avais jamais vue. Brillance. Emerveillement. Admiration. Le ciel m’appelait à le contempler. Ses merveilles m’appelaient. Ma concentration s’est détournée de la peur de l’obscurité pour apprécier ce qu’elle me permettait de voir. Des lumières éclatantes et un univers incroyable, dans toute sa gloire.

La lumière brille dans les ténèbres. Dieu révèle son amour dans un décor d’obscurité. C’est dans les ténèbres que la lumière peut se révéler dans tout son éclat.

Il en est de même dans nos vies. Pensez au plus sombre des moments. Pour moi, je pense au 11 septembre et aux attaques aux États-Unis, et à la manière dont les pompiers et les officiers de police qui ont travaillé de manière héroïque pour sortir les corps des gravats ont suscité l’admiration des années après la tragédie. Peut-être qu’ils n’ont fait que leur travail, mais dans l’époque la plus sombre, la lumière de leur service sacrificiel a brillé avec éclat. Elle a restauré l’espoir et la foi que nous, en tant que personnes, étions plus que des outils de destruction. Nous pouvions faire preuve de courage. De sacrifice. D’amour.

 

La même chose s’appliquera peut-être pour le personnel soignant qui se bat aujourd’hui pour garder les malades en vie dans les hôpitaux pendant la crise du Covid-19.

De la même manière, Jésus vient au monde à une époque sombre pour le peuple juif, et son histoire comme celle de ses disciples ne fera que s’assombrir au fur et à mesure du récit de Jean.

Jean continue dans ce thème de la lumière qui brille dans les ténèbres à travers son évangile. Tout du long, ce thème préfigure la mort de Jésus et les ténèbres qui arriveront à la fin de l’histoire, tout en nous rassurant, parce que nous savons que l’histoire ne s’arrête pas là. Parce que nous savons que la lumière du monde est le centre de l’histoire. Et nous savons que les ténèbres ne l’emporteront pas.

Dès Jean 1 la fin de l’intrigue nous est révélée. Si vous vouliez du suspense, vous allez être déçus. Jean veut que nous sachions ce qui vient. Ensuite, à mesure que son évangile avance, il nous entraîne jusqu’au point culminant de la crucifixion et de la résurrection. La victoire ultime de la lumière émergeant des ténèbres. Et quoique nous traversions en ce moment, nous avons aussi la certitude que d’une manière ou d’une autre, la lumière ne sera pas vaincue par les ténèbres. Après la mort viendra la vie !

Prenons nos Bibles au chapitre 8 de Jean. Jésus s’adresse à un groupe dans lequel se trouvent des Pharisiens, un groupe de chefs religieux de l’époque.

 Jean 8

 Jésus leur parla de nouveau et dit : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie.

Jésus dit ici que ceux qui le suivent ne marcherons pas dans les ténèbres… Là encore, il ne dit pas qu’il n’y aura pas de ténèbres. Il dit qu’ils n’y marcherons pas… Le verbe qu’il utilise ici pour “marcher” est intéressant parce qu’il transmet l’idée de déambuler. Il peut aussi être traduit par “errer”… Ceux qui marchent selon sa lumière n’erront pas dans les ténèbres. Les ténèbres ont la capacité de nous déstabiliser, parce que nous avons besoin de voir où nous marchons. Et dans les moments les plus sombres, nous perdons nos repères. Mais Jésus prépare ses disciples aux ténèbres à venir en disant que nous devons marcher dans sa lumière. Cette lumière intérieure que nous possédons, un peu comme la lampe des casques de montagne. Cette lumière intérieure, nous l’avons. Nous ne marchons pas par la vue mais par Sa lumière. Plus loin dans le Nouveau Testament, Paul l’écrit d’une autre manière :

2 Corinthiens 5:6-8

“ Nous sommes donc toujours pleins de courage et nous savons qu’en demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur. 7 – car nous marchons par la foi et non par la vue, – 8 nous sommes pleins de courage et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur.”

Nous marchons en confiance. Nous marchons dans la connaissance. Mais qu’est-ce que nous savons ? Qui connaissons-nous ? La Lumière de la Vie. Si nous le connaissons Lui, si nous le suivons par la foi, nous ne serons pas trouvés errant aveuglément lorsque les ténèbres viendront.

Je continue de penser à notre guide en montagne. Nous avions confiance dans le fait qu’elle connaissait le chemin. Sa lumière était suffisante. Nous avions juste à la suivre et nous avions confiance dans le fait qu’elle nous conduirait à bon port. Et nous SAVIONS que nous ne finirions pas dans les ténèbres. La lumière allait finir par arriver et percer l’obscurité. La nuit laisse TOUJOURS place au jour. Cela n’empêche pas les ténèbres d’exister. Mais cela peut nous aider à avancer au milieu d’elles. Jean continue avec ce thème au chapitre 12.

Jean 12 v. 27 :

“Maintenant, mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, sauve-moi de cette heure ? … Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure.”

Jésus est comme nous. Il sait que les ténèbres sont proches. Mais il est un modèle pour nous parce qu’il ne cherche pas à éviter l’obscurité. Il ne souhaite pas qu’elle disparaisse. Il est venu pour cela. Comme cette randonnée matinale dans les Alpes pour voir le lever de soleil. Il fallait marcher dans la nuit pour y arriver.

L’obscurité n’est pas notre ennemie. Elle existe, c’est tout. La mort est une réalité. Les épreuves, les déceptions et même la dépression font partie de notre existence et de notre cheminement sur cette terre, comme cela était le cas pour Jésus aussi. Nos âmes seront troublées.

 Ce ne sont pas des signes que quelque chose va mal. Ils font partie du voyage. A travers eux, nous pouvons grandir et changer. A travers eux, nous pouvons comprendre qui nous sommes et découvrir ceux qui nous entourent. A travers eux, nous trouvons la lumière. Dans les autres et en nous-mêmes.

Jean 12 v. 28

“Père, glorifie ton nom ! Une voix vint alors du ciel : Je l’ai glorifié et je le glorifierai de nouveau. 29. La foule, qui se tenait là et qui avait entendu, disait que c’était le tonnerre. D’autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus reprit la parole : Ce n’est pas à cause de moi que cette voix s’est fait entendre, c’est à cause de vous. 31 Maintenant c’est le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous (les hommes) à moi. 33 Il disait cela pour indiquer de quelle mort il devait mourir. 34 La foule lui répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ?”

Le peuple ne peut imaginer que les ténèbres attendent leur messie… leur roi prêt pour le combat. Ils imaginent la victoire, la gloire et le pouvoir. La voix qu’ils viennent d’entendre l’a même confirmé. Dieu sera glorifié. Mais Jésus les désarçonne. Il va être “élevé de la terre”.

Cela n’a pas de sens. Ce n’est pas comme ça qu’ils avaient compris que les choses se dérouleraient. Il y a trop de mort et de défaite dans tout ça.

Jésus leur dit : La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent pas : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. 36. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous deveniez des enfants de lumière.

Jésus explique qu’ils doivent marcher par sa lumière s’ils veulent sortir des ténèbres… Il continue en s’adressant particulièrement aux chefs religieux qui étaient attirés par ses paroles mais qui s’inquiétaient d’être rejetés de leur communauté

Jésus s’écria : Celui qui croit en moi, croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; 45 et celui qui me contemple, contemple celui qui m’a envoyé. 46 Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.

Jean le répète, Jésus est la lumière dans les ténèbres. Quand nous le suivons. En croyant, en connaissant la lumière, les ténèbres n’ont pas de prise sur nous. Nous ne demeurons pas dans les ténèbres. Nous ne déambulerons pas dans les ténèbres, mais nous brillerons au milieu d’elles.

Le reste du livre de Jean, la Passion, la Crucifixion, la Résurrection… est dans la continuité de ce thème. Les ténèbres ne submergent pas la lumière. Il parle en tant que témoin. Il sait que ceci est vrai, parce qu’il l’a vécu.

Les ténèbres les plus sombres sont suivies par la lumière. La mort laisse place à la vie.

Dans Jean 19:30, Jean écrit que Jésus, sur la croix, rend l’esprit. Il dit “Tout est accompli.” Le moment le plus sombre est arrivé. Les disciples sont vaincus et dispersés.

Ils ont fui. Ils l’ont trahi. Ils l’ont renié. Ils n’ont pas pu se tenir à ses côtés quand Il a eu besoin d’eux. Nous nous souvenons de tous les évènements de la Passion lors du Vendredi Saint. Ils se sont perdus dans les ténèbres et ont échoués.

Mais c’est ce qu’il y a de si merveilleux dans l’histoire de la Résurrection. Au chapitre 20, Jean nous conduit au tombeau vide. Quand Marie-Madeleine y arrive, elle trouve la pierre roulée. Elle court prévenir Simon Pierre et Jean, et en arrivant au tombeau ils y trouvent les bandelettes.

Et puis Jésus apparaît à Marie qui pleurait. Elle ne le reconnaît pas tout de suite. Mais ensuite il prononce son nom, “Marie !” Elle se tourne vers lui et dit “Rabbouni ! Maître !” Elle commence à voir.

Il ne rejette pas ses disciples, malgré leurs échecs. Il vient les trouver. Il se révèle à eux. “Que la paix soit avec vous.” Il souffle sur eux et leur dit de recevoir l’Esprit. “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie.”

Il rend visite à Thomas, qui doute, et lui montre les meurtrissures de ses mains et de son côté. Il lui dit d’arrêter de douter et de croire.

Il trouve Simon Pierre, Thomas et d’autres alors qu’ils sont en train de pêcher, et il réalise une nouvelle pêche miraculeuse, comme il l’a fait lorsqu’il les a appelé à leur suivre trois ans plus tôt. Il rétablit Pierre à trois reprises, pour chaque fois que Pierre l’a renié avant sa crucifixion.

Que se passe-t-il ici ? La lumière du monde brille dans les ténèbres de ses disciples. Les ténèbres de la Passion, du vendredi, sont renversées par la Lumière de la vie. L’obscurité ne peut vaincre la Lumière. Les échecs individuels, ceux des communautés, même la mort ne peut pas freiner la Lumière. Ils ne peuvent obscurcir l’éclat de l’amour qui fut déployé dans leur vie. Dans la nôtre.

Non seulement la Lumière ne peut pas être freinée, ce sont les ténèbres qui ont permis son amour incroyable. Il aurait été facile pour Dieu d’aimer des disciples loyaux qui ne commettent aucune erreur. Mais le voilà, soufflant son Esprit sur ceux qui ont échoué misérablement quelques jours plus tôt.

La source de cette lumière éclatante sera claire lorsque ce groupe de personne va retourner le monde en propageant le message de la lumière de Dieu, de son amour et de sa justice. Ce ne sera pas leur lumière, mais celle de Dieu.

Le monde entier vit une période sombre. Mais ce n’est pas nouveau. Et nous savons que l’histoire ne s’arrête pas là. Vous avez peut-être le sentiment que vos échecs et défauts vous empêchent d’être la personne que Dieu veut que vous soyez. Vous avez bousillé trop de choses, trop de fois, pour penser que vous avez de la valeur dans ce monde. Ou que vous pouvez encore être digne de l’amour de Dieu et de Son pardon. Mais c’est précisément ça. Il est venu pour des moments comme ceux-là. Pour des personnes comme nous.

Le jour de Vendredi Saint, nous avons pris le temps de ressentir l’obscurité. Le froid. La douleur. L’odeur nauséabonde.

Le sombre du ciel.

Le tremblement de terre

Les larmes

La peur

La confusion

La séparation

L’abandon

Il s’est attardé ce week-end. Nous l’avons côtoyé ce week-end, comme nous devons côtoyer la mort et les ténèbres tout autour de nous.

Nous devons lutter, en tant que corps de l’église, avec notre besoin d’unité et de guérison. Nous pleurons le passé, quand les choses semblaient tellement plus faciles et simples.

Mais la Lumière appelle nos yeux à retourner à Son éclat. L’histoire nous est rappelée. La nature nous la rappelle.

Les ténèbres ne l’emportent pas sur la lumière. La mort ne peut empêcher la vie de jaillir de nouveau.

Nous le voyons dans la nature. Une brindille qui réussit à s’extirper du sol dur de l’hiver.

Un bourgeon sur une tige.

Le voile du temple qui se déchire.

Nous tenons en sachant cela… jusqu’à ce que…

De la brindille pousse davantage de feuilles vertes et une fleur apparaisse.

Le bourgeon devienne une fleur.

La pierre soit roulée.

Les ténèbres de l’hiver laissent place à la lumière du printemps.

Vous marchez peut-être au coeur de vos propres ténèbres intimes. L’histoire de Pâques nous rappelle que l’obscurité ne l’emporte pas sur l’amour de Dieu pour nous. Et elle ne l’emportera pas sur nous, lorsque nous vivons selon sa lumière et son amour tous les jours de notre vie terrestre.

A Pâques, nous célébrons la certitude que les ténèbres les plus sombres sont suivies de la lumière la plus éclatante. Ce n’est pas juste un espoir, nous savons que la mort est suivie de la vie. La résurrection. La nouvelle naissance.

Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

Et nous ressusciterons. Nous ressusciterons vraiment !